Le FAWE RDC, par biais de sa Présidente Nationale, l’Honorable Louise MAYUMA KASENDE, a plaidé auprès des membres du gouvernement, Les représentants résidents de l’UNFPA, ONUFEMME, UNESCO, et d’autres partenaires techniques et financiers de la RDC, pour des actions concrètes en faveur de l’éducation des filles de la RDC, et que l’heure n’est plus au long discours, mais plutôt à la résolution des problèmes qui entravent l’éducation de la jeune fille.

Elle a par ailleurs loué les efforts du gouvernement de la RDC en matière de l’éducation des filles, tout en insistant que beaucoup reste à faire. Elle encourage le gouvernement de la république à prendre toutes les mesures possibles pour éradiquer totalement le phénomène UJANA qui plonge les filles parfois de moins de 18 ans à une dépravation des mœurs sans précédent, et que cela se fasse, dans le respect des droits de la jeune fille. Ce phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur n’est autre que la résultante du désespoir qui a élu domicile dans le chef de nos filles, en quête du gain facile et une conduite aveugle pour les autres qui sont entrainées dans la prostitution, ce qui n’honore pas la dignité de nos filles qui s’y livrent.

Honorable Louise Mayuma Kasende, Présidente Nationale du FAWE RDC

Elle a poursuivi en insistant qu’il nous semble plus indiqué de s’attaquer surtout aux causes profondes et non seulement aux conséquences.

Partant du thème de cette année, « Avec elle, encourageons l’instruction et à la qualification professionnelle de la fille » ; Madame la présidente du FAWE RDC en appelle à la conscience de la fille elle-même, car dit-elle, la fille reste le moteur de son propre développement.

C’est avec ELLE, que tout changement doit intervenir. J’affirme haut et fort que nous devons donner la parole à la fille, car la plupart des violences et des privations de ses droits se passent dans le silence ; et en ceci, les responsabilités sont partagées, entre la fille victime et la société dans laquelle nous vivons.

Elle s’est ensuite adressée aux filles en leur montrant la nouvelle application « Je dénonce, que FAWE RDC a déjà mis en ligne sur son site, qui leur donne une nouvelle méthode de dénoncer les violences sous toutes ses formes. Accédez sur le site internet www.fawe-rdc.org, cliquez sur le bouton « Je dénonce », remplissez le formulaire pour dénoncer toutes sortes de violences, le message sera envoyé automatique au FAWE RDC et le cabinet d’avocats va se saisir du dossier, pour traduire l’auteur en justice. Plus d’informations ont été fournies dans le stand qui a été érigé à cette occasion. Nous disons non aux arrangements à l’amiable avec ceux qui violent et détruisent la vie des filles.

Participants à la célébration de la Journée Internationale de fille

Ma fille, tu dois dénoncer toute sorte de violation de tes droits. Ne considérez pas le garçon/l’homme comme ton supérieur mais plutôt comme ton égal. Car « L’égalité de genre n’est pas une question de faveur, elle est une question de justice et d’équité sociale. Accrochez-vous fort à vos rêves, car aussi longtemps que votre bouche parlera avec autorité, personne ne pourra vous faire taire et vous serez des héroïnes pour toutes femmes et filles du monde, a-t-elle conclu son adresse aux filles.

La solution aux problèmes

Le FAWE estime qu’il est nécessaire que les filles participent personnellement aux efforts qui permettront d’éliminer la discrimination et les inégalités auxquelles elles sont confrontées à l’école, ainsi qu’au sein de la communauté locale, pour pouvoir obtenir une transformation significative des relations entre les genres.

Le projet TUSEME [Exprimons-nous] pour l’autonomisation des jeunes représente l’un de nos modèles phare, il fait appel à des techniques de théâtre dédiées au développement afin de traiter des préoccupations qui entravent le développement des filles au niveau, à la fois, social et scolaire.

À travers le projet TUSEME, les filles reçoivent une formation qui leur permet d’identifier et de comprendre les problèmes qui les concernent, de formuler ces problèmes et enfin, de prendre des mesures pour les résoudre. À travers le théâtre, le chant et les arts créatifs, les filles apprennent ainsi à négocier, à s’exprimer, à gagner en confiance de soi, à prendre des décisions et enfin à acquérir des compétences leur permettant d’endosser des responsabilités.