Il s’est tenu à Nairobi au Kenya du 27 au 28 Mars 2023, dans le hall du Double Tree by Hilton, Nairobi Hurlingham, une conférence régionale sur l’accès des  filles et adolescentes à l’école et  la participation des femmes aux instances de décision dans le secteur de l’éducation.

Organisées par le Forum des éducatrices africaines (FAWE) et la Concertation des Collectifs des Associations Féminines de la Région des Grands Lacs (COCAFEM/GL), dans le cadre du Projet d’éducation des filles pour un avenir meilleur (EDUFAM), qui est mis en œuvre dans trois pays de  la Communautés des Pays des Grands Lacs, notamment (CPGL), le Burundi, la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Ces visaient la création d’un cadre d’échange et de concertation entre les acteurs et décideurs  nationaux et régionaux impliqués dans le secteur de l’éducation en RDC, au Burundi et au Rwanda.

A l’issue de cette conférence, les participants se sont appropriés et engagés  à mettre en œuvre et faire le suivi des agendas régionaux, pour améliorer la participation de femmes dans la sphère décisionnelle du secteur de l’éducation pour l’accès et le maintien des filles et adolescentes à l’éducation. Le but de cette activité était de faire entendre la voix et valoriser les expériences des femmes dans les instances de prise de décision mais aussi en tirer des recommandations.

« Lors des interventions les délégués des gouvernements des pays de la Sous -Région des Grands-Lacs, ainsi que des chercheurs qui ont mené des études sur la présence des filles et femmes dans le secteur de l’éducation il est ressorti clairement que beaucoup reste à faire pour améliorer non seulement le score des filles à l’école qui demeure faible comparativement aux garçons mais aussi dans la mise en application des politiques et instruments de chaque pays dans le but d’inverser la tendance:  A titre illustratif dans la Province du Sud-Kivu, précisément à LUSENDA l’une des zones ciblées par le projet EDUFAM, le taux de fréquentation des filles à l’école demeure faible, cela s’explique par l’insécurité due au déplacement de la population et son impact sur le cursus scolaire surtout des filles, les mariages précoces et grossesses précoces, la prévalence des violences basées sur le genre dans quelques écoles et qui décourage les filles adolescentes à poursuivre les études…a fait savoir Madame Geneviève Mizumbi, Ministre Provinciale de L’EPST du Sud-Kivu qui salue entre autres les politiques mises en place par le Gouvernement afin d’améliorer les performances des filles à l’école.

En guise des recommandations les gouvernements de la RDC, du Rwanda et du Burundi sont appelés à accroître les allocations budgétaires pour faire face aux différents défi s liés à la prise en compte des besoins spécifiques des jeunes filles, d’améliorer le cadre légal pour promouvoir l’accès et le maintien des filles à l’école et la participation des femmes dans les instances de prise de décision, durcir la législation pour décourager et prévenir les mariages précoces. Il est à noter que le projet EDUFAM a pour cible 1280 filles adolescentes en situation de vulnérabilité dans 24 écoles. C’est notamment les personnes vivant avec handicap, les réfugiés, les déplacés et les retournées vivant dans le 3 pays de la Sous – Région des Grands Lacs   Signalons que la RDC a été représentée au niveau provincial par la Ministre Provinciale de l’EPST, Geneviève Mizumbi, la Commissaire en charge du Genre Madame KINJA MWENDANGA et au niveau national par un expert du bureau de la Conseillère Spéciale du Chef de l’État en matière de la jeunesse et celles des Ministères de l’EPST et du Genre, Famille et enfant. Parmi les parcipant.es on a noté les organisations de la société civile de 3 pays, les représentants ou délégués de la FAWE, de la CONCAFEM, la CIRGL, l’organisation Internationale de la francophonie et l’Union Africaine pour ne citer que cela. Lecture du communiqué final a sanctionné la clôture de ces assises appuyée par FAWE au niveau régional.